Dès le Grand Prix de Bretagne, soit la première des six épreuves qualificatives au Grand Prix d’Amérique, Chica de Joudes a obtenu sa qualification. Une satisfaction légitime pour Alain Laurent son entraîneur, qui s’était fixé cet objectif pour sa jument qu’il qualifie de « cheval rêvé », élevé par la famille Vulliamy.
La progression en continu
Début du printemps 2018. A la sortie d’un meeting d’hiver où elle a enchaîné les courses meilleures les unes que les autres sur la grande piste de l’Hippodrome Paris-Vincennes, Chica de Joudes survole le Prix Jean Cabrol. Sa performance brute ce jour-là la situe aux portes d’un Grand Prix d’Amérique. Ce n’est pas une surprise pour Alain Laurent, à la tête de l’un des plus beaux palmarès du trot. Avec cette fille de Jag de Bellouet, lui-même vainqueur de la plus grande course au monde à l’attelé, son entraîneur a pris son temps et l’a façonnée au fil des saisons. Depuis ses débuts à l’âge de 2 ans, elle a couru ainsi moins de 50 fois pour 15 succès. Si elle était plutôt voyante dans sa jeunesse, Chica de Joudes est devenue une jument assagie, très à l’écoute de son partenaire, à laquelle Alain Laurent a réussi à donner de « l’envie », une caractéristique très importante aux yeux de ce dernier. A 8 ans, Chica de Joudes va disputer le premier Groupe I de sa carrière et ce directement dans le Grand Prix d’Amérique. Comme une étape ultime d’une montée en puissance continue.
Alain Laurent, le perfectionniste
Alain Laurent possède l’un des plus beaux palmarès du trot français. Titulaire de plus de 2300 victoires, il a notamment remporté à trois reprises le Grand Prix de Cornulier, dont le premier en 1974 à l’âge de 20 ans en selle sur Cette Histoire, une pensionnaire de Gérard Mottier. En 1974 toujours, il s’adjuge pour la deuxième année consécutive l’Etrier d’Or, qui sacre chaque année le meilleur jockey au trot. Sa carrière est définitivement lancée. Il va devenir un driver et un entraîneur recherchés. Très bon cavalier, dresseur dans l’âme, Alain Laurent se définit lui-même comme un perfectionniste. Sous son entraînement, il connaît une grande réussite avec des chevaux comme Escartefigue et Hermès de Péricard, avec lesquels il participe au Grand Prix d’Amérique en 1998 et 2001, ou encore Kidacra, Forcing de Kacy, Kallighan, etc. « Les chevaux m’ont donné des satisfactions tout ma vie, ce sont donc mes amis », confiait-il sur Equidia en fin d’année dernière interrogé sur son métier qu’il continue de pratiquer avec la même passion.
Les « Joudes », l’héritage
Les « Joudes » et Alain Laurent, c’est une longue histoire. L’association entre l’élevage de la famille Vulliamy et le professionnel francilien remonte en effet aux années 90. Quelque temps plus tôt, Jean-Pierre Vulliamy, passionné de chevaux et installé en Suisse où il fait courir comme en France d’ailleurs, a acheté des terrains en Saône-et-Loire pour établir son élevage de trotteurs, à Joudes précisément. Après le décès prématuré de leur père à la fin des années 90, Christophe, Alexandre et Sylvie, ses enfants, ont poursuivi son œuvre avec le soutien de leur mère. Ces dernières années, le label « de Joudes » s’est plus particulièrement distingué avec Atlas de Joudes, le frère aîné de Chica de Joudes, devenu un étalon classique avec les victoires de Gala Téjy, et Artiste de Joudes.
Source : prix-amerique.com
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— Equidia (@equidia) January 26, 2020
Face Time Bourbon remporte le Grand Prix d'Amérique 2020 au terme d'un terrible coup de reins. Le favori, Davidson du Pont s'incline après avoir fait illusion. La tenante du titre, Belina Josselyn complète le podium. pic.twitter.com/lTTbdqu3z3